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JANVIER 2013,
rencontre avec les ressortissants du village de Mokoyafara, membres
de l'association « une
école dans mon village »
La
réunion se déroule à Stains chez Birama Diallo.
Nous
remercions les maliens de nous recevoir et nous disons que des
rencontres périodiques sont nécessaires.
Nicole parle des documents
adressés par le directeur de l’école relatant la rentrée
scolaire d'octobre 2012 : 111 enfants sont inscrits dont 57
filles et 54 garçons, il évoque les besoins en matériels
scolaires.
Nous
suggérons que soit réalisé un recensement des enfants en âge
d'être scolarisés, et de ceux qui sont scolarisés ailleurs qu'à
Mokoyafara.
Nous
rappelons le bien fondé d'une école publique dans le village et
les actions de l'association :
- Paiement de la cotisation des élèves de première année lorsque l'école était « communautaire ». Depuis qu'elle est devenue « publique » nous continuons à assurer le salaire d'une institutrice, qui sans cela serait à la charge des villageois.
- Participation à l'entretien des bâtiments, de la clôture,financée par l'association, mise en place du portail.
- Organisation d'un petit déjeuner hebdomadaire (pain, oignons frits). Nous avions observé que les enfants venaient en classe à 8h sans avoir mangé. Nous demandons aux migrants s'il y a des familles en grande difficultés financières ne pouvant assurer une alimentation correcte aux enfants, la réponse est oui à l'unanimité.
Les
villageois sont sollicités pour donner leur avis, indiquer leurs
attentes, l'un dit que , malheureusement, l'école n'est pas
obligatoire, certains disent qu'elle l'est, que les parents ne sont
pas motivés, qu'ils assurent déjà beaucoup de dépenses etc...
nous reprenons en disant que nous faisons tous ce que nous pouvons et
qu'il faut se rappeler qu’il y a eu de bons résultats, certains
anciens élèves de Mokoyafara sont maintenant bacheliers, que
d'autres font des études supérieurs.
Nous
abordons le sujet de la « maison pour tous », la
construction en a été décidée grâce à un premier financement
assuré par notre association versé dans les années 2005. Elle
devrait permettre d'organiser une bibliothèque, et des chambres de
passage pour les visiteurs. Actuellement Seydou surveille les
travaux : les murs sont construits, on s’apprête à poser la
toiture, mais le financement s'épuise...Nous insistons sur le fait
que ce projet, décidé par les villageois, doit aboutir, que nous
participerons dans la mesure de nos moyens à le finaliser, mais nous
demandons l'appui des migrants.
Nous
évoquons la nécessité de suivre l'activité des correspondants
santé, au village, relancée lors du passage de Nicole et
Boubacar en 2012.
Nous
faisons le constat de certains dysfonctionnements : l'une des
deux femmes qui assurent la préparation du petit déjeuner, est
l'enseignante. Elles reçoivent chacune un salaire de 6000 FCFA par
mois. Nous signalons qu'il serait judicieux de confier cette tache à
des femmes sans revenus. De plus elles seraient « trop »
payées. Nous indiquons qu'à la prochaine rentrée scolaire, octobre
2013 nous souhaitons mettre en place 2 déjeuners par semaine, sous
réserve de nos fonds bien sur, en maintenant le salaire actuel des
cuisinières.
Le
directeur se plaint du mauvais état des bancs et des pupitres.
Actions
envisagées :
Il
faudrait payer un homme pour entretenir le matériel une à deux fois
par an, nous l'avons déjà fait; nous demanderons à Seydou de
contacter l'association des parents d'élèves et le comité de
gestion scolaire pour voir ce problème et décider du salaire à
proposer à l'ouvrier d'entretien,
Nicole
précise que le petit déjeuner assuré jusqu'à la fin de l'année
scolaire ainsi que le salaire de l'institutrice, il restera environ
534 euros dans la caisse.
Projets
immédiats : Fixer la date de l'assemblée générale
Financer
la fête de fin d'année, et les prix, le plus souvent des livres
Acheter
du matériel scolaire
Assurer
la maintenance des locaux et du matériel, tables, bancs etc..
Pour
terminer la séance, nous insistons sur le fait que les migrants
allant au pays doivent en profiter pour nous rapporter des
informations sur l'école, des photos etc....nous prévoyons de leur
faire une procuration pour faciliter les démarches qu'ils auraient à
faire concernant l'école.
Nous
nous séparons en prévoyant une nouvelle rencontre le 14 avril.
Présents
à la réunion : Birama Diallo, Abdoulaye Diallo, Idrissa
Sissoko,Mahamé Diallo,Hamadi Diallo, Seydou N'Diaye,Sidy Diallo,
Moussa Fofana, Mahamady Sawané, Birama Kanouté , Nicole Bonnet
, Denise Frezal, Claudine Benvegnu, Fodie Diarra.
Nicole Bonnet, Présidente.