mercredi 13 avril 2016

Le projet «la maison pour tous»



Contexte du projet:

Le village de Mokoyafara, fait partie de la commune de Maréna Djomboukou, comprenant 9 villages, située dans la grande zone d'émigration à 40 km de Kayes, à 600 kilomètres de Bamako.
La population
La commune compte environ 20 000 habitants . Les soninkés sont majoritaires, suivis des Khassonkés, et des peuls. Le nombre d'émigrants reste imprécis, environ 3000 en 2003. Les zones d'émigration se trouvent être la France et l'Afrique Centrale.
Le village de Mokoyafara, d’ethnie khassonké, compte environ 1500 habitants avec une forte proportion d' hommes vivant en émigration . Le village est sous l'autorité d'un chef de village, désigné par les conseillers dans une famille ''noble'', et de ses conseillers élus par et parmi les chefs de famille.
Les ressources
L'agriculture est la principale activité. Les surfaces cultivées restant faibles par rapport à l'étendue de la zone.
L'activité se répartit sur deux périodes, une culture «hivernale» pendant la période de pluie qui s'étend de juin à septembre, avec maïs, mil, patates douces, arachide, et une culture de décrue en octobre, novembre, décembre, avec le même type de cultures auxquelles s'ajoutent la culture de calebasses, vendues à l'extérieur.

Depuis une vingtaine d'années on assiste au développement d'une activité maraichère, de décembre à la période des pluies. Cette activité, partagée entre les femmes et les hommes, a exigé des aménagements permettant l'irrigation: creusement de puits, pompage d'eau de la rivière. La production se compose de poivrons, oignons, haricots, carottes, salades etc..
La plus grande partie de la production agricole est consommée sur place, quelques cultures maraichères sont vendues sur les marchés locaux. Depuis 2000 on assiste à des plantations d'arbres fruitiers, manguiers, bananiers, goyaviers, le long de la Kolonbiné, rivière affluent du Sénégal, qui irrigue les différents villages, de juin à janvier. La création de 2 barrages en 1990 et 2012 évitent l'asséchement total de la rivière en période sèche.
L’élevage
L’élevage est la seconde activité de la commune avec de nombreux troupeaux bovin, ovin et caprin; de juillet a septembre une transhumance se dirige vers la Mauritanie, à quelques deux cents kilomètres à l'ouest. Les troupeaux assurent le fumage des champs mais ne sont pas une source de revenu régulier, ils permettent ponctuellement de mobiliser des fonds par la revente du bétail. La production de lait est faible et consommée sur place.
Le commerce
 Quelques boutiques de détail dans les villages avec un approvisionnement très faible : huile, sel, gâteaux etc......
A Mokoyafara, on trouve deux boulangers. La coopérative agricole vend le riz le sucre, l'huile en période de «soudure», de février à juin.  Le groupe des femmes y vend du maïs, de l'arachide, du gazoil.
Infrastructures du village de Mokoyafara
*             6 puits grand diamètre, situés à 1 km du village
*             3 forages à pompe manuelle dont 1 à l'école
*             1 école publique
*             1 mosquée
*             1 coopérative
*             1 moulin
*             1 banque, implantée par une association de microcrédit

         En 2013 construction d'un château d'eau financé par l'Arabie Saoudite.

A partir des années 1970, grâce aux émigrés, et plusieurs ONG, on a assisté a une forte mobilisation autour de projets de santé, agricoles, hydrauliques. La commune de Maréna a pu s'équiper d'un centre de santé, plusieurs forages, deux barrages ont été réalisés permettant le désenclavement de la zone pendant la saison des pluies  et d'assurer l'arrosage en saison sèche, le long de la rivière, la Kolombiné.

Pendant cette période, sous l'impulsion des émigrés et des ONG on assiste à la création de magasins collectifs permettant l'achat de denrées pendant la période de bas coût pour une revente en période difficile , avril , mai, juin. 
Les femmes s'organisent en association pour la création de jardinage,  la gestion d'un moulin pour les arachides, cela avec un dynamisme inépuisable,  un projet de transformation du fruit du baobab est en cours .
L'école
L'un des grands freins au développement reste encore actuellement
l'analphabétisme de la population. Il y a cinquante ans une seule école dans la zone, à Ségala, situé à 15 kilomètres de Mokoyafara, deux villageois de Mokoyafara, y ont reçu l'enseignement de base.

En 1962, sous le régime de Modibo Keïta, premier président de la république,  s'ouvre l'école fondamentale de Maréna, à 6 kilomètres de Mokoyafara,. Quelques rares élèves du village en bénéficieront mais la distance à parcourir et l'absence d'accueil à Maréna, limiteront la fréquentation des enfants de Mokoyafara  à moins d'une dizaine.

En 1997 sous la pression des émigré et dans un contexte favorable à la scolarisation, ''un village, une école'' slogan de Alfa Oumar Konaré, 3 ème président de la république, une école communautaire, s'ouvre à Mokoyafara avec 3 classes ''en dur'', et 3 précaires construites par les villageois.

 En 1998 l'école compte  6 classes de primaire, son fonctionnement, le paiement des 6 enseignants, sont entièrement à la charge des villageois par des cotisations mensuelles d'environ 750 FCFA par enfant et par mois, somme importante pour des familles le plus souvent nombreuses, sans revenus.
        L'association «une école dans mon village»

    Depuis 2001 l'association franco-malienne «une école dans mon village» constituée dune cinquantaine de membres, français et émigrés a pu grâce à des cotisations modestes et des dons, participer au développement de la vie scolaire.

    Jusqu'en 2004 elle prend en charge les cotisation des élèves de première année, la cotisation exigée des parents représentant un frein important à la scolarisation des enfants

    En 2004 l'école devient publique, néanmoins 2 des 6 enseignants restent à la charge des villageois, 2 étant payés par l'éducation nationale, 2 par la commune. Dés lors, l'association assure le salaire d'un des 2 enseignants, normalement  à la charge des villageois. Le deuxième enseignant à la charge des villageois n'a jusqu'à maintenant pas été affecté, la suppléance est assurée par le directeur. Ainsi aucune cotisation n'est demandée aux parents

Chaque année une centaine d'enfants est inscrite, avec un pourcentage égal de filles et de garçons. Après les 6 années de primaire, les enfants sont dirigés vers 2 collèges situés à distance du village. Après le DEF (Diplôme de fin d'étude), certains vont vers le lycée de Kayes, ou vers des cycles plus courts, l'enseignement technique restant actuellement peu développé et plutôt orienté vers le secrétariat et la comptabilité.

On retiendra l'importance de cette école dans laquelle l'enseignement se fait en français et la présence des filles en nombre égal à celui des garçons ce qui garantit, à terme, une amélioration de leur condition dans le tissu social traditionnel.
D'autre actions ont été menées par l'association:
    Participation aux infrastructures(clôture)
     Achat de matériel scolaire,
     Participation à la maintenance des locaux et du matériel
    Équipement de la pharmacie scolaire
    Organisation de la fête de fin d'année avec  remise de prix aux   meilleurs élèves.
    Pendant trois ans l'association a assuré le traitement annuel de tous     les élèves contre la bilharziose avant que le relais soit pris par le commune.
    Depuis trois ans un petit déjeuner hebdomadaire est servi à tous les élèves. Ceci a entrainé la création d'un emploi pour les  deux femmes        qui le préparent.
    Organisation pendant l'un des mois de vacances d'un ''centre aéré'' avec jeux, lecture, animations diverses assurées par deux  jeunes étudiants, originaires du village.
Justification du projet: «la Maison pour tous»
La construction de la maison pour tous a été décidée par les villageois et les émigrés à la suite d'une donation exceptionnelle obtenue  en 2007 par l'association. La pertinence de ce choix apparaît pour plusieurs raisons.

La présence de ce centre est de  créer à l'intérieur du village un lieu de travail, de consultation de documents. La plupart des enfants n'ont dans leur famille aucun lieu propice à l'étude : pas de table, pas de lumière le soir, pour faire le travail personnel exigé par l’enseignement et souvent inexistant. La création d'une bibliothèque sera l'occasion de consulter des livres scolaires mais aussi des livres distrayants permettant aux enfants d'entrevoir l'aspect ludique de la lecture.

Ces lieux seront également utilisés par les adultes pour des cours d’alphabétisation et d'autre activités

Par ailleurs à l'occasion du processus de développement local, le village est fréquemment amené à recevoir des partenaires venant du Mali ou de l’extérieur, effectuant différentes missions.

Cet hébergement pourrait être, en outre, une source de revenus pour le village.
Résultats attendus:
         Une bibliothèque et des chambres de passage sont construites

         La bibliothèque est équipée de tables de chaises de rayonnages métalliques pour stocker les livres, de lampes à pétrole,  voire de panneaux solaires,

         Les 4 chambres sont équipées de lit, de matelas,  de nattes,de moustiquaires, .de table,  de chaise et d'une armoire de rangement.

         Les latrines et les douches sont équipées

En juillet 2014, un don inespéré de 5000 euros a permis d'achever  le gros œuvre de la maison pour tous, restera à réaliser l'équipement des pièces et de la bibliothèque.                  

Depuis la rentrée 2015, la maison pour tous est utilisée pour l'hébergement des enseignants dont les habitations se sont écroulées, lors de la saison des pluie . Les villageois sont entrain de réaliser de nouvelles structures.

mardi 12 avril 2016

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 2016

Bonjour

L'Assemblée Générale de l'Association aura lieu
le samedi 28 mai 2016 à 14h00  
à la maison des associations du 12ème arrondissements, rue Hector Malot (face au Novotel).

Merci de votre présence, de votre avis, de vos sujétions et n'oubliez pas votre cotisations. Nos actions reposent sur votre participation.

A bientôt